Pollution : il est inadmissible que les poumons d’enfants de 5 ans se mettent à ressembler à ceux de fumeurs de 50 ans.
Bernard Jomier était le jeudi 19 février 2016 en visite au service d’allergologie pédiatrique du Professeur Just, à l’Hôpital Armand Trousseau.
« Au-delà des seules périodes de pics de pollution, la mauvaise qualité de l’air représente un risque quotidien pour notre santé et va de pair désormais avec une intensification et une multiplication de certaines pathologies telles que l’asthme et les allergies, en particulier chez les plus vulnérables d’entre nous.
Cette question était au cœur de mes échanges avec le Professeur Just, cheffe du service d’allergologie pédiatrique de l’Hôpital Armand Trousseau, à qui j’ai rendu visite aujourd’hui en compagnie de la Maire du 12ème arrondissement Catherine Baratti-Elbaz. Nous avons pu revenir avec elle sur les résultats d’études récentes qui pour certaines ont permis de déceler la présence de particules fines et de nano-particules dans l’appareil respiratoire d’enfants parfois très jeunes et d’adolescents, sur les raisons qui expliquent qu’ils soient plus sensibles à la pollution de l’air que les adultes et sur ce que cela entraîne concrètement pour leur santé, mais aussi sur ce que les pouvoirs publics peuvent et doivent faire pour y remédier.
Certains jugeront évidemment que le problème n’est pas si urgent ni grandissant et qualifieront d’égoïstes les mesures qui, en voulant modifier nos modes de vie et d’organisation, voudraient s’y attaquer. C’est ce que font notamment à droite la Présidente de la région Île-de-France et sa Vice-Présidente en charge de l’environnement. Mais comment accepter que les poumons d’enfants de 5 ans se mettent à ressembler à ceux de fumeurs de 50 ans ?
En la matière le choix et l’engagement de Paris, sous l’impulsion d’Anne Hidalgo, sont bien différents. Ils se déclinent autant au niveau local qu’au niveau européen, d’un côté avec l’entrée en vigueur prochaine de la deuxième partie du plan anti-pollution ; de l’autre avec la mobilisation de nombreux Maires et citoyens du monde, jusqu’au déclenchement d’actions devant la justice européenne.
Face à la pollution, les solutions existent. Il est de notre responsabilité de les appliquer. »