L’épidémiologiste France Lert a remis ce lundi 1^er février à la Maire de Paris, accompagnée de Bernard Jomier, son rapport «Vers Paris sans sida» qui vient couronner un travail de près d’un an et ayant impliqué l’ensemble des acteurs de la lutte contre le VIH de la capitale.

Dans la droite ligne de la Déclaration de Paris, les propositions ainsi présentées dessinent une stratégie visant à mettre la capitale sur le chemin dit « des 3×90 » : 90% de personnes séropositives dépistées, 90% de personnes séropositives dépistées placées sous traitement, et 90% des personnes sous traitement présentant une charge virale durablement indétectable. La combinaison de ces trois taux, visée pour 2020, devrait permettre de stopper la transmission du VIH à Paris à l’horizon 2030.

La stratégie avancée, dont les modalités d’application seront définies et précisées dans les semaines à venir, s’appuie sur les recherches les plus récentes et les remontées d’expérience de nombreux acteurs de terrain. Elle intègre en particulier la nouvelle donne que sont venus introduire des outils de dépistage comme les tests rapides et les autotests, des outils de prévention comme la PrEp, et une démarche axée sur des approches populationnelles prioritaires.

Cette stratégie ne constitue pas un point d’arrivée, elle marque le début d’une nouvelle étape qui demandera l’implication continue de tous les acteurs, et qui nécessitera sur certains points une inflexion très notable des politiques de prévention ayant jusqu’ici prévalu. Mais de la même façon que d’autres cités qui comme San Francisco sont en passe de gagner ce combat, Paris dispose bel et bien des moyens de l’emporter.

Retrouvez le rapport sur le site de la Ville de Paris

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