Circulation alternée lundi à Paris : une réponse d’urgence nécessaire mais limitée dans ses effets à long terme pour la santé des parisien-nes
Il était temps d’agir après 7 jours consécutifs d’intense pollution sans la moindre réaction des pouvoirs publics avec des conséquences pour la santé des habitants très importantes. C’est un premier pas et une première réponse d’urgence nécessaire .
Ainsi la mise en place de cette mesure par le gouvernement dès lundi bien que tardive doit être soutenue. Elle ne sera malheureusement pas à elle seule suffisante pour revenir de manière durable en dessous des normes sanitaires. Je rappelle que la mise en place de la circulation alternée à Paris en 1997 a permis la réduction de 15% de l’émission des polluants liés à la circulation automobile dans l’agglomération parisienne. Les parisiens littéralement asphyxiés en ce moment vont être certes partiellement soulagés mais l’effet sera limité dans la durée.
A moyen terme, c’est un ensemble de mesures qui doivent être engagées pour combattre ce fléau de santé publique qui provoque plus de 40 000 décès par an. Revenir à une qualité de l’air acceptable sur le plan sanitaire sans être obligé de recourir à des mesures d’urgence extrêmement contraignantes suppose d’engager dès aujourd’hui une grande politique métropolitaine autour des mobilités durables.
Avec les écologistes, je préconise de permettre aux franciliens de bouger sans polluer avec cinq solutions : l’incitation financière à acheter des véhicules propres, l’entrée du tramway dans Paris , faire de Paris la capitale mondiale du vélo, et privilégier le co-voiturage ainsi que l’autopartage.
Ces réformes structurelles ne peuvent réussir sans la mobilisation et le soutien des franciliens. La prise de conscience est là. Nous devons lancer immédiatement après les élections une grande conférence citoyenne sur la qualité de l’air à Paris associant l’ensemble des acteurs locaux. Elle nous permettra de déterminer ensemble les mesures indispensables .