Alcool et Euro: les conséquences très concrètes des reculs de la prévention
15 à 20% : c’est l’augmentation qui a pu être mesurée ces dernières semaines, en marge de l’Euro, dans l’accueil en services d’urgence. Une évolution que des consommations excessives d’alcool expliquent quasiment en intégralité.
En cause, des campagnes de prévention particulièrement faibles voire inexistantes au niveau de l’UEFA et de l’État – et dans le sens inverse des campagnes publicitaires massivement déployées par les alcooliers eux-mêmes, entretenant la confusion entre sport, performance, fête et alcool. Une confusion que la loi Evin (récemment détricotée par des Parlementaires de droite comme de gauche) avait au contraire cherché à rompre et que les publicitaires eux-mêmes, si l’on en croit les principes qu’ils invoquent à titre d’auto-régulation, disent réprouver.
Les espaces gigantesques consentis par la RATP et Métrobus pour des affichages inédits par leur ampleur, dans plusieurs stations de métros, illustrent parmi d’autres ce retour en arrière, dramatique pour la santé publique, que l’entreprise de transports publics ne semble pas vouloir remettre en cause.
Il n’y a pourtant aucune fatalité à ce que sport et célébration collective débouchent sur autant d’incidents, d’accidents et même de drames (un jeune supporter est mort) : en 1998, c’est au contraire un tassement de l’activité des urgences qui avait été observé.
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