Pollution de l’air à Paris : il est temps d’agir

L’air est pollué et l’inaction domine encore. Paris , comme de nombreuses villes françaises, subit une pollution aux particules fines à des taux 10 fois supérieurs aux recommandations de l’organisation mondiale de la santé. Les conséquences pour la santé sont maintenant largement connues et graves. Et puis ? Quelles mesures ont été prises ?

A Paris et en Ile-de-France aujourd’hui, les véhicules les plus polluants circulent librement. Aucune mesure de restriction n’est appliquée. Le contournement de l’agglomération par les poids lourds n’est pas mis en œuvre.
La réaction du Préfet et du Maire de Paris n’est pas à la hauteur du problème.
C’est encore et toujours l’heure des discours qui prévaut. Les promesses s’entassent pour 2020 ou 2025. Or c’est dès maintenant qu’il faut agir si on veut obtenir des résultats et enrayer la hausse des maladies dues à la pollution.
Lorsque nous avons lancé l’appel des médecins de Paris il y a 10 mois,  nous faisions le constat du hiatus entre d’un coté les connaissances scientifiques et médicales établissant la gravité de la pollution et de l’autre coté l’inaction des pouvoirs publics.
Le débat qui s’en est suivi sur le diesel a montré que cette inaction dominait encore au niveau national où le Premier ministre n’a pas eu le courage de mettre en place une politique de santé publique sur cette question.
En Ile-de-France, la récente décision du STIF de renoncer aux bus diésels doit être saluée. Elle apparait malheureusement trop isolée pour inverser la tendance, et elle souligne d’autant plus l’inaction des autres acteurs publics.
Comme mon collègue Patrice Halimi, je ressens une vraie colère à constater que les pertes en vies dues à la pollution ne sont toujours pas prises au sérieux. 40 000 morts, est-ce trop peu ? A partir de combien passera-t-on du discours aux actes ?

Bernard Jomier, médecin de quartier en vidéo sur  20 minutes.fr : santé le danger des particules-fines

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