Par Aurélie Solans responsable de crèche, candidate aux élections municipales 2014.

Bonjour,

Après une formation d’éducatrice de jeunes enfants, je suis devenue responsable d’une crèche parentale à deux pas de la place des Fêtes. Je vis dans ce quartier depuis plus de 10 ans et j’y élève ma fille avec mon compagnon. J’ai toujours habité dans le 19e, je pense donc bien connaître cet arrondissement jeune et populaire.

Si je me présente aujourd’hui avec Bernard Jomier,  Maire-adjoint et médecin de quartier, c’est qu’en tant qu’écologiste convaincue, je pense que la mairie doit véritablement et en profondeur orienter ses choix vers une ville durable, une ville ou l’on  respire et où notre santé n’est pas en danger, une ville où il fait bon vivre, une ville qui pense à l’avenir de nos enfants.

Notre arrondissement est le plus jeune de paris, avec une proportion d’enfants plus importante que la moyenne à Paris.
Nous avons donc dans le 19ème a répondre a des besoins plus important qu’ailleurs en matière de garde des tout-petits, de loisirs et d’espace adapté dans la ville, en matière de cadre scolaire et périscolaire, d’accès à la culture, de soutien a la parentalité, …
Nos politiques en direction des familles doivent être à la hauteur de ces besoins, et ce d’autant que nombre d’entre elles vivent des situations extrêmement difficiles, chômage, mal-logement, précarité, parcours migratoires déstabilisant, familles monoparentales, … Autant de situations qui fragilisent la famille et donc l’enfant.

Les réponses municipales doivent se concentrer en premier lieu, au niveau de la petite enfance. Parce qu’ici dans le 19ème,  une majorité de familles ne peut pas prendre un congé parental ou même une assistante maternelle, nous devons poursuivre le rééquilibrage  des solutions d’accueil de nos jeunes enfants, en privilégiant pour nos quartiers populaires les modes de garde collectifs.
Trop d’entre nous n’ont pas de solution de garde et les délais d’attente ne doivent pas être plus long dans nos quartiers que dans le 5eme!
Compte tenu de ces éléments, nous portons l’ambition de construire 6000 places en crèches à Paris, avec une priorité aux quartiers sous-dotés du nord-est parisien.
Nous souhaitons aussi créer une aide au financement d’une assistante maternelle, sous conditions de ressources, qui permettent à des familles à bas revenus d’avoir recours à cette solution.

Pour ce qui concerne le champs du scolaire, la question de la réussite et du bien-être est centrale pour nous.
Parce que ce qui contribue au bon développement de l’enfant contribue a sa réussite, parce que cette réussite ne passe pas que par la classe, tout ce qui dépend de la mairie en direction des enfants doit être dirigé vers cette objectif.
Le tout récent rapport Pisa de l’OCDE l’a encore pointé du doigt:
trop d’enfants sortent de primaire sans le niveau de lecture requis pour faire des études.
La mairie doit mener toutes les actions possible pour peser contre ces trop nombreux échecs scolaires!
Des solutions existent, de nombreuses expériences ont montré leur efficacité. J’ai moi-même en tant que professionnelle de la petite enfance participé a de nombreux projets d’accès aux livres couronnés de succès.
Pour que chaque enfant du 19ème ait une chance d’accéder à la lecture, la mairie doit mener une politique forte dans la durée.
Objectif: donner le goût de lire!
Le 19ème avec l’aide des enseignants, des libraires, des bibliothécaires, des animateurs, des éducateurs et des associations peut devenir l’arrondissement champion de la lecture des petits!
La question des inégalité filles/garçons est aussi particulièrement inquiétante. Ces inégalités se creusent alors que nous pourrions croire qu’après quelques décennies de mixité a l’école la question n’est plus si vive.
Nous pouvons là encore impulser des actions municipales fortes dès la petite enfance pour faire avancer les pratiques pédagogiques: formations des personnels et remise à plat des projets pédagogiques pour lutter contre les stéréotypes sexistes.

La place de l’enfant dans la ville doit être repensée dans tous ses aspects.
« La rue aux enfants » ne doit pas rester un slogan.
Logement décent, non exposition aux ondes electro magnétiques et réduction de la pollution, cadre scolaire et peri scolaire de qualité, véritable sécurisation aux abords des écoles, création d’espaces non circulés temporaires ou pérennes dédiés aux enfants, accès aux pratiques artistiques ou possibilités de partir en vacances, cantine bio, éducation a l’environnement, installations ludiques dans les parcs et jardins à revoir…
La liste serait trop longue a faire maintenant de tous les domaines sur lesquels nous voulons faire bouger les choses a Paris.
Notre ville peut et doit continuer d’être un lieu ou il fait bon élever ses enfants et vivre en famille.

En mars prochain, comptez sur nous pour porter des politiques ambitieuses pour nos quartiers, pour le 19ème et Paris!

Aurélie Solans