« Donnons à l’école les moyens de la réussite de tous nos enfants »
AURELIE SOLANS Candidate suppléante, responsable de crèche
Quelle est la situation de l’école à Paris aujourd’hui ?
Depuis plus de 10 ans, nous assistons à la dégradation des conditions de la réussite scolaire de nos enfants. Les gouvernements de droite n’ont cessé de restreindre les moyens de nos écoles. A la rentrée prochaine, 40 fermetures de classes sont prévues dans les écoles primaires à Paris, alors même que la moyenne du nombre d’élèves par classe dans la capitale est supérieure au reste du pays.Par ailleurs, les postes d’enseignants du Réseau d’Aides Spécialisées aux Elèves en Difficulté (RASED) ne cessent d’être supprimés. Cela concerne 46 suppressions de postes à Paris pour la rentrée prochaine, au détriment des enfants les plus en difficulté. D’autre part, sans un nombre d’Assistants de Vie Scolaire (AVS) suffisant, sans une réelle formation au handicap, le plein accès des enfants handicapés à l’école n’est pas respecté. « 10 ans d’abandon de l’Ecole »
Le 19e arrondissement est-il concerné par cette dégradation des conditions d’enseignement ?
Six fermetures de classes (sur huit annoncées) sont programmées dans le 19e arrondissement : Maternelle Rampal, Elémentaire Eugénie Cotton A, Ourcq B, 40 Manin A, Barbanègre B, 9 Tandou A. La mobilisation des parents et des enseignants a heureusement permis d’en faire annuler deux (dans les écoles 132 rue d’Aubervilliers et rue Mathis). Ces baisses d’encadrement entraînent des hausses d’effectifs par classe, grandement préjudiciables à la qualité de l’enseignement. Pour les collèges, c’est la dotation horaire globale des établissements qui est rabotée. Dans notre arrondissement, au collège Bergson, cela représente deux postes de professeurs en moins. Quant au remplacement des enseignants absents, la majorité n’est pas assurée dans nos quartiers, comme dans beaucoup de zones qui devraient être prioritaires en France.
Comment rétablir les conditions de la réussite ?
D’abord porter une nouvelle ambition pour l’Ecole publique et ne pas se contenter d’un service « minimal » pour les enfants issus de milieux modestes. Ensuite, combattre les inégalités dès le plus jeune âge en améliorant l’accueil de tous les enfants. Cela passe par un véritable service public de la petite enfance et un soutien au secteur associatif et solidaire. Nous proposons l’ouverture de 400 000 places d’accueil de jeunes enfants avec la formation des personnels correspondants et la possibilité pour tous les enfants d’être scolarisés avant 3 ans en fonction des besoins.