Un nouveau pic de consommation d’énergie a été atteint en France ces derniers jours. Le pic précédent datait de 2010. De nouveau, la crainte d’un black-out est réelle. On peut éviter, par des mesures durables, d’en arriver là. Mais il faut gérer les questions énergétiques en les dégageant de l’emprise des lobbies à court terme.
Notre consommation énergétique totale n’a jamais été aussi élevée et de nombreux ménages ont des difficultés à payer leurs factures. Le prix du gaz et de l’électricité ne cesse de bondir. Le coût du nucléaire est enfin reconnu; la Cour des comptes vient de révéler l’ampleur du mensonge sur les coûts réels de cette énergie qui vont renchérir encore plus le coût de l’électricité.Il est urgent d’engager un plan national de rénovation des bâtiments pour en diminuer la consommation d’énergie. Les habitants ne peuvent souvent pas supporter les coûts de l’isolation. Or le gouvernement a réduit les aides ces dernières années : c’est l’inverse qui doit être fait ! Pour la plupart des bâtiments, il est possible de diviser par 2 ou 3 les consommations, et donc de réduire les factures.De même, il faut cesser l’usage inconsidéré de l’électricité et du gaz. Le tout-électrique était couteux; il devient ruineux pour les ménages. Quant au gaz, avec une hausse de plus de 20% en 2 ans, c’est devenu une énergie aussi chère que peu écologique.
La aussi, un plan national est indispensable pour développer les énergies renouvelables, dont le coût, lui, s’oriente à la baisse avec le développement des filières, et dont les qualités écologiques sont excellentes. Mais l’action du gouvernement a pris le chemin inverse en réduisant les aides et en brisant l’élan des filières solaire et éolienne.
Enfin, au lieu de culpabiliser les ménages – qui savent bien le coût de leurs consommations – il serait temps d’arrêter des gaspillages économiquement et écologiquement insupportables. Les millions de mètres carrés de bureaux éclairés la nuit, les enseignes allumées à profusion alors que le risque de black-out est réel témoignent de l’irresponsabilité des pouvoirs publics. Et que dire de ces enseignes de publicité vidéo dans le métro, qui chacune consomment autant que 6 français ?
Certes les industriels du gaz et de l’électricité ne veulent pas de ces mesures. Ils préfèrent leurs intérêts économiques à celui des français et à l’avenir de notre planète. Aux citoyens de choisir une politique énergétique économiquement soutenable pour les ménages et de plus écologique !